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Une année en tongs
19 juin 2012

Avec une famille mongole [1]: le montage de la yourte

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Nous quittons donc la Chine à bord du transmongolien, qui n’est autre que le tronçon du transsibérien qui relie Pékin à Moscou en passant par la Mongolie. Il y a aussi le transmandchourien, qui passe directement par la frontière sino-russe, et le transsibérien à proprement parlé, qui relie Moscou à Vladivostok. Mais les trois trains se rejoignent en Russie sur une bonne partie de la route. C’est pourquoi à la frontière entre la Chine et la Mongolie, il faut changer les roues, car l’écartement de la voie ferré entre l’URSS (dont faisait plus ou moins partie la Mongolie) et « le reste du monde » est différent (c’était pour éviter une invasion du bloc soviétique… vous avez déjà vu une invasion par voie ferrée vous ?). Bref, le passage de frontière est un peu long, mais le voyage très sympa (en avant-goût de la deuxième partie qui durera quatre jours), avec la traversée de paysages magnifiques, et notamment du désert de Gobi.

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Bref, nous voilà à Oulan Bator, la ville la plus moche qu’il nous ait été donné de visiter : grise, polluée, avec des bâtiments soviétiques côtoyant des immeubles modernes, des 4x4 partout… Bref, du grand n’importe quoi.

Nous sommes donc ravis de quitter la capitale au bout de trois jours avec notre guide Zaaga et notre chauffeur Nara pour un trip de dix jours. Dès que nous quittons Oulan-Bator, c’est la pampa, ou plutôt les steppes telles qu’on les imagine : de grandes plaines d’herbe rase sans un arbre. C’est splendide. Et nous arrivons dans notre famille d’accueil, avec qui nous partagerons la vie quotidienne pendant quelques jours. Le père, que nous avons surnommé Bart (on n’a jamais réussi à retenir son prénom, mais ça ressemble à ça), a un air de  Gengis Khan. La mère est douce et souriante, et la fille, Amina, espiègle et vraiment très attachante. Les enfants deviennent tout de suite amis.

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Nous avons beaucoup de chance car nous arrivons juste au moment de l’aménagement, et pouvons assister au montage de la yourte. Les mongols sont en effet à l’origine un peuple de nomades, et nombre d’entre eux ont conservé ce mode de vie. C’est génial de voir que ces gens continuent à vivre librement dans les steppes, selon des traditions ancestrales. Et pas pour le folklore, pour de vrai !

Alors, comment monter une yourte ? C’est presque aussi simple qu’un meuble IKEA (heu… d’accord).

Etape 1 : installer la structure en croisillons

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Etape 2 : fermer le cercle avec la porte

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Etape 3 : « mettre » le toit (celui qui le porte n’a pas la partie facile…)

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Etape 4 : enclencher les morceaux de bois qui soutiendront la toile du toit (avec l’aide de Maya), puis les deux poteaux centraux. NB : les bois (avec ou sans décorations) sont toujours oranges pour représenter le feu.

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Etape 5 : on met le drap de laine bouilli et le tissu du tour

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Etape 6 : on fait pareil pour le toit

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Etape 7 : on souffle un peu

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Etape 8 : on recouvre le tout d’une grande toile blanche que l’on va enserrer dans de la corde.

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Et voilà !

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Nos hôtes sont donc une famille d’éleveurs, ils ont un grand troupeau d’environ mille bêtes : moutons, vaches, chèvres, chevaux. Les animaux vivent en quasi-liberté dans les steppes toute la journée, et le soir, Bart les rassemble et les ramène près de son campement.

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Nous avons adoré vivre au milieu des bêtes, et avons surtout craqué pour les biquettes qui sont très marrantes. Nous avons même accueilli pendant notre séjour une petite chèvre qui est née le premier jour de notre séjour. (celle de la photo ci-dessus) (on l'a appelée Charlie)

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Qui est la chèvre à poil long ?

Le deuxième jour, autre coup de bol, des amis de la ville sont venu visiter notre famille, et donc, comme le veut la tradition, Bart a tué un mouton. Nous n’avons pas vu « le meurtre », mais avons pu assister à la « préparation » du mouton (dépeçage, découpe etc…). Je vous épargne les photos (que je n’ai pas prises...), car c’était un peu trash, mais c'était vraiment intéressant (Manu et Télilan ont adoré) (je crois que je vais cacher les grand couteaux à notre retour à Paris) (et empêcher dorénavant Manu de regarder « Dexter »). Puis, ils ont préparé las abats, et croyez-moi, c’était délicieux ! Une bête qui a vécu toute sa vie à courir dans les steppes et à se nourrir seulement d’herbe, sans aucune hormone, ça se sent.

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Par contre, côté préparation, j'avoue que ce n'est pas ce qu’il y a de plus ragoutant…

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