Les nuits du Ramayana
Dernier soir à Ubud, nous assistons à un spectacle de danse balinaise. Il se déroule en trois "actes".
La première partie est musicale, avec un orchestre de gamelan.
La deuxième est un "Legong", une histoire de deux frères (joués par des femmes...) transformés en singes.
Et la troisième, la plus longue, reprend la saga du Ramayana, omni-présente à Bali, relatant les aventures du prince Rama et de sa fiancée Sita.
Le spectacle est magnifique : les costumes sont sublimes, la musique envoutante, les danses gracieuses (mais parfois un peu étranges, voire même assez loufoques pour nos yeux d'occidentaux !). Maya a bien aimé... les quinze minutes où elle a été réveillée, et Télilan a "aimé certains trucs, mais pas tout" ! Il faut dire que ce n'est déjà pas évident pour des adultes "non-initiés", alors pour des enfants...
D'ailleurs, le lendemain soir, à Padangbai cette fois (une petite ville au bord de la mer où nous avons élu domicile pour quelques temps, j'y reviendrai plus tard), à l'occasion de trois jours de festivités (pour célébrer la rénovation d'un temple), un spectacle de théâtre d'ombres a lieu dans le village.
Nous nous installons par terre, au milieu des habitants (et de quelques touristes) et là, nous entrons dans l'espace-temps balinais : le rythme ultra-lent.
Après environ 20 mn d'attente (nous avons déjà perdu Maya et Télilan qui dorment, lamentablement affalés sur nos jambes !), la petite lampe à pétrole qui éclaire l'arrière de l'écran s'allume, le gamelan résonne, et le titre du spectacle s'affiche... pendant envion 10 mn. Puis le marionnettiste installe une à une les marionnettes-protagonistes sur la scène, et les laisse... encore 10 mn (histoire de faire connaissance ?) !
Puis le spectacle commence enfin, avec une scène que nous appellerons "scène de la plume énervée" : une espèce de plume (très jolie cela dit), se balade derrière l'écran d'avant en arrière et de droite à gauche au son des hurlements en indonésien (ou en balinais) du marionnettiste, figurant certainement un démon en furie...
Là, on décide avec Emmanuel qu'il est temps de rentrer à l'hôtel : nous ne sommes pas encore prêt pour ce genre d'expérience extrême !