Angkor [3] : Bantéay Srei
Pour notre dernière visite à Angkor, nous choisissons un petit temple un peu éloigné des autres. Notre tuk-tuk habituel "a eu un empêchement et nous a envoyé son cousin pour le remplacer" (traduire : il a une course plus rémunératrice et nous a envoyé un confrère à qui il devait certainement un service). Nous faisons donc une jolie balade d'environ une heure à travers la campagne cambodgienne et de petits villages sur pilotis (ici, presque toutes les maisons sont sur pilotis).
Puis nous arrivons à Bantéay Srei, un temple construit par des brahmanes (ce qui explique sa petite taille, pour ne pas faire de l'ombre aux temples des rois...). Les sculptures sont finement ciselées, trés raffinées, ce qui en fait un véritable petit joyau de l'art khmer.
Le nom (moderne) de Bantéay Srei signifie la "citadelle des femmes", car les habitants du lieu ont été fascinés par les séduisantes Devata (sortes de déesses) sculptées dans les niches du temple.
Puis, pour changer un peu des temples, nous faisons une balade dans une réserve animalière, où l'on recueille les animaux blessés ou en danger, on les soigne et on les relâche dans la nature. Une belle initiative, et une visite intéressante car entièrement commentée par un des animateurs du lieu.
Ils ne vous font pas penser aux vautours du Livre de la jungle ??!
On a egalement rencontré une nouvelle famille francaise très sympa qui fait un tour du monde pendant une année : Slim et Chloé (les parents) accompagnés de leurs enfants Noé (9 ans), Dalhya (8 ans) et Prune (5 ans). Les enfants ont joué ensemble au restaurant un soir, puis on s'est retrouvé pour une après-midi au bord de la piscine de leur hotel et dans un petit restau la veille de notre départ d'Angkor (avec une autre famille française en vacances "courtes" - 3 semaines !). C'est sympa d'échanger les tuyaux et les impressions (et c'est là qu'on se rend compte des nombreux points communs...!)
Et pour conclure ce séjour à Angkor, une petite typologie non-exhaustive des très (trop...) nombreux touristes qui visitent le site.
Type 1 : le touriste en groupe
Il poursuit un petit dauphin rose en plastique accroché au bout d'une perche, porte le même chapeau jaune que ses 52 copains ou avance le pas trainant pour suivre le rythme imposé. Il a en moyenne 75 ans, et on soupçonne le gouvernement de son pays d'inciter les personnes de son âge à visiter Angkor par 37° pour diminuer le trou de leur caisse de retraite.
Type 2 : le touriste narcissique
Il veut être sur toutes ses photos. Un arbre ? Il grimpe dessus, clic clac. Une fenêtre dans le temple ? Il apparaît dans l'encadrure, clic clac. Une vieille pierre sur laquelle il est précisé qu'il ne faut pas grimper ? Pas grave, il pense que personne ne le verra, clic clac. Il veut prouver qu'il y était. Son album photo est rempli de photos de LUI, et il est content. C'est le principal après tout.
Type 3 : le touriste mono-maniaque
L'oeil rivé à son appareil photo, il ne verra les temples qu'à travers le viseur de son Canon. Il passe TOUT son temps à prendre des photos, jusqu'à, comme ci-dessous, prendre en photo une petite fille qui essaye de prendre elle-même une photo.
Type 4 : la touriste mal équipée
Elle (car c'est principalement une femme) porte un mini-short et un mini-débardeur sous un soleil de plomb, ou des talons aiguilles au milieu de la jungle. Sa motivation reste mystérieuse, la recherche de l'élégance étant hors de question (cf photo ci-dessous).
Il y a aussi le touriste érudit que l'on reconnaît à sa tenue de vieil d'explorateur colonial et qui explique la signification des bas-relief à qui veut l'entendre, le touriste sportif qui va d'un site à l'autre A VELO (par 37°, je le rappelle une nouvelle fois) et grimpe les marches (hautes et raides) des escaliers des temples quatre à quatre... Et le touriste en famille qui traine derrière lui des enfants qui se plaignent de la chaleur et de la soif, et qui essaye de les motiver à poursuivre encore un peu la visite en leur promettant un soda à l'arrivée ...